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140 · , Btocn 0 chère patrie, quoi! mes yeux te revoient après tant d’horreurs, en quel temps, en quelle détresse, en quel dé- A plorable appareil! 0 triste retour! 0 revers! Fortune Lor- _ ` rain', nos disgrâces ont passé ta cruelle attente; la mort a I servi ta colère; les tombeaux regorgent de sang. N'en sois 8, pas plus fier : la fortune n’a pas mis a tes pieds nos dra- W ' peaux victorieux ; l’univers les a vus, sur tes murs ébranlés, _ ,’ triompher de ta folle rage. Tu n'as pas vaincu; tu t’abuses; ;; une main plus puissante a détruit nos armées. Ecoute la -8 voix qui te crie : Je t`ai chassé du trône et du lit impérial, .·· où tu te tlattais de t asseoir; j élève et je brise les sceptres; ; j'assemble et détruis les nations; je donne à mon gré la. -‘ victoire, le trépas, le tronc, et les fers; mortels, tout est à né sous ma loi. 0 Dieu! vous l'avez fait paraitre; vous avez dissipé nos ¢=··" armées innombrables, vous avez moissonné l'espoir de no; E maisons. Hélas! de quels coups vous frappe: les tetes lc; 2 . plus innocentes! Aimable Hippolyte, aucun vice n'inl'ectait.. .*81 encore ta jeunesse; tes années croissaient sans reproche, .-· et l'aurore de ta vertu jetait un éclat ravissant'. La candeur—‘1' et la vérité régnaient dans tes sages discours, avec l’en— ···· jouement et les grâces; la tristesse déconcertée s'enfuyai:.i '· au son de ta voix; les désirs inquiets s’apaisaient ; modére É

  • l·`rançois·Étienne, llls alné du duc Léopold et d‘ÉlisabeLh—Charlotte d’0r—-· """'

lèans, né le 8 decembre 1708, fut reconnu duc de Lorraine, apres la mortdg- €"° son pere, le 27 mais 1729; il était alors a Vienne, d'o\l il arriva en Lorrains, •· ’• le 0 novembre de la méme année. L’an 1736,le 12 février, il épousa, a Vigan; v ’· Marie·Thérèse, archiduchesse, tllle alnée de Pempeœur Charles VI, et le 15 El décembre suivant, il ratitla les conventions de l'empereur et du roi de Fi-anœ, - ' portant que Stanislas Leczinaki, beau-père de Louis XV, serait mis des-lors î en possession des duclnés de Bar et de Lorraine, pour étre, après lui, réunis î à la couronne de France. Apres la mort de l'emporeur,en NM, il fut déclaré T co-régent de tous les États autrichiens; Yarchlduchease, sa lemme, a’était fait " couronner reine de Hongrie, le 25 juin de cette même année. Mais Charlu- _ Albert, duc de Bavière, avait été reconnu roi de Bohème le 10 décembre, et il fut élu empereur le il; janvier i7h2. Ce ne fut que le M mai l7L3, que la reine de Hongrie fut couronnée A Prague reine dc Bohème; et son mari ne devint empereur qu'après la mort du duc de Bavière, en i7lt5. — B. ¤ C’est sans doute en pensant au jeune de Seytres que Vauvenargues a dit dans ses Maximes: « Les premiers jours du printemps ont moins de grace - que la vertu naissante d'un jeune homme.- — G.