image des il.|usions de leur esprit, et par conséquent quel-
que chose qui tient a la vérité, L leur égard; et les autres
qui les rejettent, c'est parce qu'ils n'y reconnaissent pas le
caractère de leurs sentiments; tant il est manifeste de tous
les cotés que le faux connu nous dégoûte, et que nous ne
cherchons tous ensemble que la vérité et la nature.
8. — coma: ns uamocsrrs.
Si l'on pouvait dans la médiocrité n'étre ni glorieux,_`ni
tiinide, ni envieux, ni flatteur, ni préoccupé des besoins et
des soins de son état! Lorsque le dédain et lesmanières de
tout ce qui nous environne concourent à nous abaisser,
si l'on savait alors s'élever, se sentir, résister à la multi- `
tude !... Mais qui peut soutenir son esprit et son cœur au·
dessus de sa condition' 7 Qui peut se sauver des faiblesses
que la médiocrité traine avec soi? '
Dans les conditions éminentes, la fortune au moins nous
dispense de tléchir devant ses idoles; elle nous dispense de .
nous déguiser, de quitter notre caractère, de nous absor-
ber dans les riens; elle nous élève sans peine au·dessus de
la vanité, et nous met au niveau du grand; et si nous som-
mes nés avec quelques vertus, les moyens et les occasions
de les employer sont en nous. Enfin, de méme qn‘on ne
peut jouir d'nne grande fortune avec une ame basse et un
petit génie, on ne saurait jouir d’un grand génie ni d'nne _
grande âme, dans une fortime médiocre ’·
9. e sua LA uonnsssn.
La noblesse est un héritage, comme l’oret les diamants ’.
Ceux qui regrettent que la considération des grands em-
plois et des services passe au sang des hommes illustres,
l Voyea la i5• et la 23• Réflexion. - G.
- Cette page a du étre écrite rue du Paon, dans Ia petite chambre de l'liotel .
de Tours, alors que Voltaire était a Versailles, sans doute, et `que Vauvenar- gues, seul, malade, mourant, était au bout de toutes ses espérances. — G. ‘ [Bien et neuf. — V.] 4