sinon la découverte d'une vérité? Toute privation suppose
nécessairement une réalité; ainsi la certitude est démon-
trée par le doute, la science par Tignorance, et la vérité par
l’erreur ‘. .
5. — nu ntnur- nn LA navrant nas CHOSES.
Le défaut de la plupart des choses dans la poésie, la
peinture, l’éloquence, le raisonnement, etc., c’est de n’étre `
pas à. leur place. De la le- mauvais enthousiasme ou l’em-
phase' dans le discours, les dissonances dans la musique ‘,
la confusion dans les tableaux, la fausse politesse dans le
monde, ou la froide plaisanterie. Qu’on examine la morale
meme : la profusion n’est-elle pas aussi le plus souvent une
générosité hors de sa place; la vanité, une hauteur hors de
sa place; l’avarice, une prévoyance hors ·de sa place;- la
témérité, une valeur hors de sa place, etc.? La plupart des
choses ne sont fortes ou faibles, vicieuses ou vertueuses,
dans la nature ou hors de la nature, que par cet endroit: on ·
ne laisserait rien a la plupart des hommes, si l'on retran-
chait de leur vie tout ce qui n’est pas à sa place, et ce n’est
pas en tous défaut de jugement, mais impuissance d'assor-
tir les choses. V `
' 6. — nn xlaus. _
i Il sertpeud’avoir de l'esprit lorsque l'on n'a point d'àme.
C'est'l’ame qui forme l'esprit et qui lui donne l’essor : c'est
elle- qui domine dans les sociétés, qui fait les orateurs, les -
négociateurs, les ministres, les grands hom mes, les conqué-
tants. Voyez comme on vit dans le monde: qui prime chez
l [IA fond de cette argumentation invincible avait déja été opposé aux
sceptiques, mais nulle part avec cette énergie de dialecte et d’expression qui
faugnente en se reaserrant, et ou chaque mot n’est pas seulement un trait
qui frappe Padveraaire, mais un éclair qui brille aux yeux du lecteur. C'œt
la ce que fappelle étre a la fois philosophe et écrivain. - La H.] ,
- [ll phase n'eat jamais I sa place. — V.] · ,
_ * Les diaaonarwca dans la musique ne sont pas un défaut et font souvent beauté. Il faudrait ici discordance:. — S. — · ‘ [Beau. - V.]