bassesse, etc. ; elle rétrécit notre esprit autant que la grandeur d’âme l’élargit ; mais elle est malheureusement inséparable de l’humanité, et il n’y a point d’âme si forte qui en soit tout à fait exempte. Je suis mon dessein.
La probité est un attachement à toutes les vertus civiles.
La droiture est une habitude des sentiers de la vertu.
L’équité peut se définir par l’amour de l’égalité ; l’intégrité paraît une équité sans tache, et la justice une équité pratique.
La noblesse est la préférence de l’honneur à l’intérêt ; la bassesse, la préférence de l’intérêt à l’honneur.
L’intérêt est la fin de l’amour-propre ; la générosité en est le sacrifice.
La méchanceté suppose un goût à faire du mal ; la malignité, une méchanceté cachée ; la noirceur, une méchanceté profonde.
L’insensibilité à la vue des misères peut s’appeler dureté ; s’il y entre du plaisir, c’est cruauté. La sincérité me paraît l’expression de la vérité ; la franchise, une sincérité sans voiles[1] ; la candeur, une sincérité douce ; l’ingénuité, une sincérité innocente ; l’innocence, une pureté sans tache.
L’imposture est le masque de la vérité ; la fausseté, une imposture naturelle ; la dissimulation, une imposture réfléchie ; la fourberie, une imposture qui veut nuire ; la duplicité, une imposture qui a deux faces[2].
La libéralité est une branche de la générosité ; la bonté, un goût à faire du bien et à pardonner le mal ; la clémence, une bonté envers nos ennemis.
La simplicité nous présente l’image de la vérité et de la liberté.
L’affectation est le dehors de la contrainte et du mensonge la fidélité n’est qu’un respect pour nos engagements ; l’infidélité, une dérogeance ; la perfidie, une infidélité couverte