Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/124

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Celui-là me confie un drame
Taillé sur le nouveau patron
Qui fait, mêlant tout dans sa trame,
Causer Molière et Calderon.

Tom, qu’un abandon scandalise,
Récite Love’s labours lost,
Et Fritz explique à Cidalise
Le Walpurgisnachtstraum de Faust.

Mais le jour luit à la fenêtre ;
Et les spectres, moins arrêtés,
Laissent les objets transparaître
Dans leurs diaphanéités.

Les cires fondent consumées ;
Sous les cendres s’éteint le feu ;
Du parquet montent des fumées…
Château du Souvenir, adieu !

Encore une autre fois Décembre
Va retourner le sablier.
Le Présent entre dans ma chambre
Et me dit en vain d’oublier.