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À leurs places, dans nos couches,
Ils s’allongent sous les draps,
Et signent avec leurs bouches
Leur visite sur nos bras.

Seule, une de mes aimées,
Dans son lit noirâtre et frais,
Dort les paupières fermées
Pour ne les rouvrir jamais.

— Soulevant de ta main frêle
Le couvercle du cercueil,
Est-ce toi, dis ! pauvre belle,
Qui, la nuit, franchis mon seuil,

Toi qui, par un soir de fête,
À la fin d’un carnaval,
Laissas choir, pâle et muette,
Ton masque et tes fleurs de bal ?

Ô mon amour la plus tendre,
De ce ciel où je te crois,
Reviendrais-tu pour me rendre
Les baisers que tu me dois ?