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Agréez, Monsieur, les salutations de votre zélé serviteur,


GODEFROY LEIBNIZ,

J. U. D., conseiller de l’électeur de Mayence.


Francfort, 5 octobre 1671 (nouveau style).


Lettre XXVI.

(Réponse à la précédente).


À MONSIEUR GODEFROY LEIBNIZ,

J. U. D., CONSEILLER DE L’ÉLECTEUR DE MAYENCE,

B. DE SPINOZA.



MONSIEUR,


J’ai lu le mémoire que vous avez eu la bonté de me faire tenir, et c’est une communication pour laquelle je vous suis extrêmement redevable. Je regrette de ne pas avoir, en un endroit, entendu assez bien votre pensée, que vous avez assurément expliquée avec une clarté suffisante : quand vous recommandez de ne donner aux verres que la plus petite ouverture possible, n’est-ce pas parce que les rayons qui viennent d’un certain point de l’objet ne se réunissent pas exactement sur un autre point correspondant, mais bien sur un petit espace qu’on a coutume d’appeler point mécanique, et dont l’étendue est plus grande ou plus petite suivant celle de l’ouverture ? Je vous demanderai aussi si ces lentilles, que vous nommez pandoches, détruisent cet inconvénient : je veux dire, si le point mécanique ou petit espace où se réunissent, après la réfraction, les rayons qui partent d’un point de l’objet, garde toujours la même grandeur, quelle que soit celle de l’ouverture. Car, s