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vous fais ces questions que par amour de la vérité ; je suis libre, sans profession, vivant d’un commerce honnête et donnant à ces études le reste de mon temps. Je vous supplie en toute humilité d’accueillir mes objections. Si vous daignez me répondre, ce que je désire avec ardeur, adressez votre lettre à .... , etc.


GUILL. DE BLYENBERGH.


Dordrecht, 12 décembre 1664.


Lettre XVII.

(Réponse à la précédente).


À MONSIEUR GUILLAUME DE BLYENBERGH,

B. DE SPINOZA.



Monsieur et ami inconnu, votre lettre du 12 décembre, incluse dans celle que vous m’avez écrite le 24 du même mois, m’est enfin parvenue le 26 à Schiedam 1. Elle m’a fait voir quel est votre amour de la vérité, et j’ai bien compris que tous vos travaux n’ont d’autre but qu’elle seule ; et comme c’est aussi l’unique fin que poursuit mon âme, me voici tout résolu, non-seulement à remplir vos désirs et à répondre aussi bien que je le pourrai aux questions que vous m’adressez et à celles que vous m’adresserez plus tard, mais encore à ne rien négliger de mon coté pour augmenter notre liaison et resserrer notre commerce. Quant à ce qui me concerne, de toutes les choses qui ne dépendent pas de moi, il n’en est point qui me soit plus douce que de me lier avec de sincères amis de la vérité ; et je crois que dans le monde entier, parmi