Cela a été effectivement établi dans l’Introduction, c’est pourquoi nous le posons comme un axiome.
III. Si nous avons en nous quelque chose outre l’esprit et le corps, cela nous est moins connu que l’esprit et le corps.
On observera que ces axiomes n’affirment rien des choses extérieures mais seulement ce que nous trouvons en nous, en tant que nous sommes choses pensantes.
Nous ne pouvons être absolument certains d’aucune chose, aussi longtemps que nous ne savons pas que nous existons.
Cette proposition est évidente par elle-même, car celui qui ne sait pas d’une manière absolue qu’il est, ne sait pas non plus qu’il est un être affirmant ou niant, c’est-à-dire que certainement il affirme ou il nie.
On observera ici que, bien que nous affirmions ou niions beaucoup de choses avec une grande certitude sans faire attention à ce que nous existons, si cela n’était pas posé d’abord comme indubitable, tout pourrait être revoqué en doute.
Le je suis doit être connu de lui-même.
Si vous le niez c’est donc qu’il ne sera connu que par une autre chose dont (par l’axiome 1) la connais-