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le décret du marc d’argent, qui tendrait à établir l’aristocratie pure dans les municipalités.

Séance du 20 avril. — Il réclame la liberté illimitée de la chasse, le droit de chasse n’étant point une faculté dérivant de la propriété, — sauf les mesures à prendre dans l’intérêt des récoltes et de la sûreté publique.

Séance du 28 avril. — Le décret sur l’organisation des conseils de guerre se bornait, dans ses principales dispositions, à rendre la procédure publique et à donner un conseil à l’accusé. Robespierre demandait une réforme plus radicale : il veut que les conseils de guerre soient composés d’un nombre égal de soldats et d’officiers, afin que les soldats soient vraiment jugés par leurs pairs.

Séance du 3 mai. — Le comité de constitution pensait que la permanence des districts, qui était une cause d’agitation et de désordre, avait perdu sa raison d’être par l’organisation municipale. Robespierre soutint vivement la permanence des districts : « Dans cette ville, le séjour des principes et des factions opposés, il ne faut pas se reposer sur la ressource des moyens ordinaires contre ce qui pourrait menacer la liberté… Qui de vous pourrait nous garantir que sans la surveillance active des sections on n’aurait pas employé des moyens plus efficaces pour ralentir vos opérations ? » Mirabeau, qui répondit à Robespierre, lui reprocha d’avoir apporté à la tribune un zèle plus patriotique que réfléchi : « Ne prenez pas, dit-il, l’exaltation des principes pour le sublime des principes. »

Séance des 15 et 18 mai. — Dans la discussion sur le droit de décider la paix ou la guerre, Robespierre est d’avis que ce droit appartient aux représentants de la nation. Le roi, fit-il observer, n’est pas le représentant, mais le commis de la nation. Ce mot soulève une tempête formidable et plusieurs membres du côté droit demandent le rappel à l’ordre de l’orateur. Robespierre dit qu’il n’a pas voulu manquer de respect à la majesté royale : il a voulu dire