Ma sœur me charge en particulier de vous témoigner sa reconnaissance pour la bonté que vous avez eue de lui faire ce présent, et tous les autres sentiments que vous lui avez inspirés.
» Je suis avec respect, mademoiselle, votre très-humble et très-obéissant serviteur. »
Il faut aussi mentionner, parmi les travaux antérieurs de Robespierre, une dissertation sur les peines infamantes, composée pour prendre part à un concours ouvert sur ce sujet par l’Académie de Metz. Robespierre n’obtint que le second rang : le premier prix fut remporté par Lacretelle aîné, alors avocat au barreau de Paris[1].
Les aspirations démocratiques de Robespierre se font déjà sentir dans ce travail : il s’élève très vivement contre
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Robespierre publia son mémoire sous ce titre :
Discours couronné par la Société royale des arts et des sciences de Metz, sur les questions suivantes, proposées pour sujet du prix de l’année 1784 :
1o Quelle est l’origine de l’opinion qui étend sur tous les individus d’une même famille une partie de la honte attachée aux peines infamantes que subit un coupable ?
2o Cette opinion est-elle plus nuisible qu’utile ?
3o Dans le cas où l’on se déciderait pour l’affirmative, quels seraient les moyens de parer aux inconvénient qui en résultent ?
Par M. de Robespierre, avocat en Parlement.
À Amsterdam, et se trouve à Paris, chez J.-G. Merigot jeune, quai des Augustins, MDCCLXXXV, in-8o de 60 pages, avec cette épigraphe :Quod genus hoc hominum ? Quæve hunc tam barbara morem,
Permittit patria ? Virg. Æn. »