Page:Œuvres de Robespierre.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.

quelques braves tous les efforts de l’ennemi, et se fit tuer héroïquement.

Séance du 5 février (17 pluviôse). — Robespierre fait, au nom du Comité de salut public, un rapport sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la République.

Séance du 15 mars (25 ventôse). — À propos de l’arrestation d’Hébert et de ses complices, Robespierre fait un appel énergique au patriotisme. Il termine en adjurant le peuple « de s’unir à la représentation nationale qui va se lever encore pour sauver la liberté. » « Je l’adjure, dit-il, de se rendre dans ses sections pour étouffer la voix des orateurs mercenaires, des agents des puissances coalisées contre la nation française, qui ne manqueront pas d’y semer des divisions, de s’y former des partis.

Séance du 16 mars (26 ventôse). — Amar fait son rapport sur la conspiration dite de l’étranger, qui conclut à un décret d’accusation contre Chabot, Delaunay (d’Angers), Jullien (de Toulouse) et Fabre d’Églantine. Ce rapport ne satisfait pas Robespierre[1]. Il trouve qu’Amar a oublié l’objet le plus important, celui de dénoncer à l’univers le sys-

  1. Robespierre avait rédigé lui-même un Projet de rapport sur l’affaire Chabot, qui, probablement ne fut point accepté par ses collègues du Comité, et que l’on trouva, écrit de sa main, dans les papiers saisis chez lui après le 9 thermidor. Courtois a publié ce projet, à la suite de son rapport sur les papiers saisis chez Robespierre : Courtois publia également un discours ou projet de rapport sur la faction Fabre d’Églantine, qui avait aussi été trouvé dans les papiers de Robespierre. Robespierre préparait de longue main ces accusations personnelles : c’est ainsi qu’on trouva encore chez lui, écrites de sa main, des notes sur différents député de la Convention qu’il notait d’avance d’immoralité et d’incivisme : Dubois-Crancé, Delmas, Thuriot, Bourdon (de l’Oise), Léonard Bourdon. C’est sur des notes pareillement rédigées par lui que saint Just fit son rapport à la Convention contre Camille Desmoulins.