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Brunswick. — Carra interrompt Robespierre pour expliquer cet article qui est faussement interprété. — « Ce n’est point aux conspirateurs, dit Robespierre, à interrompre le défenseur de la liberté. (Vifs applaudissements.) » — Robespierre continue son accusation qu’il termine par l’apostrophe suivante : « Carra, vas devant ce tribunal redoutable aux assassins de leur pays (le tribunal révolutionnaire,) vas sophistiquer, vas commenter, vas mentir avec impudence ; et nous, citoyens, il en est temps encore, sauvons la patrie (Vifs applaudissements.) Guyomard et Pons de Verdun demandent vainement que Carra soit entendu. — « Le décret d’accusation est assez justifié, » dit Robespierre ; et la mise en accusation est décrétée par la Convention.

Séance du 8 août. — La veuve Marat vient à la barre de la Convention, demander justice « des attentats nouveaux contre la mémoire du plus intrépide et du plus outragé des défenseurs du peuple ; « elle dénonce en particulier la spéculation mercenaire de Jacques Roux et de Leclerc, qui trompent le peuple, en prétendant continuer la publication du journal de Marat. — Robespierre appuie cette pétition : « La mémoire de Marat doit être défendue par la Convention et par tous les patriotes. »

Séance du 12 août. — Robespierre réclame des mesures énergiques de salut public : « Nous avons trop facilement cru que le génie du peuple suffisait pour rompre les entraves de la trahison. Nous avons été trop indulgents envers les traîtres… Comment déjouer les conspirateurs, s’ils sont sûrs de l’impunité, et s’il faut des mois entiers pour prononcer leur condamnation ? Que la tête de Custine tombant sous le glaive de la loi soit le garant de la victoire ! Que le glaive de la loi planant avec une rapidité terrible sur la tête des conspirateurs, frappe de terreur leurs complices ! Que le peuple lève enfin sa tête triomphante, et les tyrans ne seront plus ! Il faut donc stimuler le zèle du tribunal révolutionnaire ; il faut lui ordonner de juger les cou-