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PARACELSE

foie dans les reins. Ces voies ne contiennent rien autre qu’une urine crue et non müre (immatura, ). Et de même que les excréments du ventricule ne sont pas desséchés (resiccata, )[1] dans le ventricule, de telle sorte que ce n’est pas dans les autres intestins, mais d’abord dans le cæcum (monoculum, ) qu’ils sont comme ils doivent être[2], savoir au moment même du dessèchement (exsiccatio, ), où la vertu expulsive est engendrée en eux, de même il faut savoir également, au sujet de l’urine, que, plus celle-ci est proche de la vessie, plus elle est subtile et intégrale (conformatior, ), non pas, en vérité, comme si ces méats, qui servent d’intermédiaires, tiraient leur aliment de l’urine ; mais parce que la chaleur la cuit (excoquat, ) plus parfaitement, et, par suite, l’épure et la clarifie davantage. C’est ce qui advient dans les intestins par les excréments. Car les intestins ne prennent aucun aliment de la boisson[3], mais ils attirent (alliciunt, ) celle-ci des autres endroits et parties. Puisque, en vérité, l’excrément, comme l’urine, est ainsi préparé, c’est la cause pour laquelle, peu à peu, toute chose müûrit jusqu’à ce qu’elle parvienne à son lieu propre[4]. Telle est la boisson, telie l’urine, qui mûrit peu à peu jusqu’à ce qu’elle vienne (illabatur, )

  1. Forberger dit : arefacta (?)
  2. So werden sie wie sie sein sollen. La version de Paithenius dit : qu’ils reçoivent leur première forme.
  3. Forberger voulant, comme toujours, faire une phrase ridiculement concise, dit, sans aucun sens : les intestins ne prennent aucune nourriture des excréments.
  4. Forberger dit, sans raison aucune : jusqu’à ce qu’elle soit parfaite.