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TRAITÉ DEUXIÈME


Puisque l’aliment des plantes et des choses naturelles[1] est tiré des pierres (lapides, Steinen) dissoutes dans lesquelles, ensuite, elles sont coagulées de nouveau, il faut savoir, d’abord, que ce qui naît des pierres (comme la philosophie le démontre, mais comme il n’y a pas lieu de le prouver ici) dégénère[2] de nouveau en pierres, par une chaleur de digestion trop rapide et subtile qui sépare elle-même les choses, de cette manière, mais ne les forme (gignit, ) pas[3]. Car elle ne peut pas engendrer de pierres puisqu’elle n’est pas pierre. Mais, là où se trouve la pierre, séparée de la nourriture et de l’excrément, alors ceux-ci procèdent à leur opération selon que se comporte cet Esprit qui est l’Esprit du Sel, et qui reçoit son origine de l’excrément. C’està-dire que l’un se résout en tartre salin[4] et en cen-

  1. Les deux textes allemands, de 1566 et de Huser, offrent une divergence. Le premier dit : Dieweil der naturlichen dingen gewächs und narung ist, etc., que Forberger a traduit : Quoniam rerum naturalium et vegetatio est, etc. Le second dit : Dieweil der natürlichen gewechs und dingen nahrung ist, etc.
  2. Gehet. Palthenius a traduit : degenerare ; Forberger : coaguletur.
  3. Forberger traduit : non indurat.
  4. In Saltzstein, littéralement en pierre de sel. Palthenius a traduit : in lapidem solarem, en pierre solaire (!). Forberger a supprimé ce passage.