Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
PARACELSE

calcul à Nuremberg[1] ou à Westerburg[2], par les légumes et les céréales de ces pays. De même ces nations peuvent, par contre, ressentir le calcul de Ia Suisse en usant des laitages de ce pays. Ceci est vrai également pour les Souabes ou Bavarois, pour un Alsacien, pour un Franconien[3]. De même si ceux-ci usent des boissons de ces pays. Et, de même l’étranger qui pérégrine en Portugal, dans la Pouille, en Angleterre, en Suède, etc.[4], s’il réside ensuite en Allemagne (Germania, ) il peut sentir, dans la suite du temps, la séparation de la pierre qui a été cachée (dilata (?) ) pendant de longues années.

Ici, je veux terminer ce traité, maintenant que j’ai défini assez longuement comment nous recevons

  1. Littéralement : reçoit une pierre Nurembergeoise, ein Nürenbergischen Stein.
  2. Plusieurs villes, cercles et domaines de l’Allemagne portent ce nom. L’édition de 1566 offre ici une variante ; il n’est pas parlé de Westerburg, mais il est ajouté : « et réciproquement, celui-ci recevra le calcul suisse des laitages de ce pays. » Cette phrase incorrecte a été rectiflée et traduite par Forberger : et réciproquement un habitant de Nuremberg, etc.
  3. Ou un Français. Le texte de Huser dit : ein Ech ein franckestein. Palthenius traduit : Francis, et supprime le premier terme. Le texte de 1566 donne : ein Etsch, ein frank stein, que Forberger traduit incorrectement : Franconicum, aut Athesinum tartarum. 11 faudrait lire : un Souabe ou un Bavarois reçoit le tartre Alsacien ; un Etsch, le calcul Franconien. Le mot Etsch, traduit par Athesis, désigne la contrée d’Etschland, dans le Tyrol, de Graubundten jusqu’à Bolzano, traversée par le fleuve Etsch ou Adige.
  4. Ce passage est peut-être une indication des voyages entrepris par Paracelse ?