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PARACELSE

dies, qui sont engendrées ainsi, sont totalement différentes de celles dont il a été parlé (dans le premier livre), bien qu’il soit vrai que tous les excréments soient et demeurent dans ces trois substances également ainsi que les autres, séparés cependant et distincts des autres autant que sont séparés l’homme et l’excrément de celui-ci, comme on l’a démontré en son temps. Ainsi les maladies se distinguent entre elles, savoir : celles qui sont engendrées de l’homme, de celles qui sont engendrées de l’excrément, par cette différence susdite. De telle sorte qu’il faut comprendre tout autrement, et d’une façon toute spéciale, ce qui a trait à ces maladies provenant de l’excrément.

Et, bien que les anciens écrivains, avec leurs sectateurs, présentent très ardemment ()[1] la colère, le phlegme et la mélancolie (comme les causes des maladies) ; cependant, comme ceci est sans fondement[2], qui donc s’en souciera et les considérera beaucoup ? Et, pendant qu’ils écrivent sur ces choses, ils ne considèrent pas du tout les fondements de cette Philosophie, d’où ils verraient qu’ils ne peuvent nullement conserver leur place, avec leurs humeurs. Considérez donc attentivement à quel moment ils peuvent mettre d’accord ceci : que les générations de ce genre sont produites du Phlegme, de la Mélancolie, du Sang et de la Colère, quoique, cependant, de telles natures n’existent point en eux. Or, comment une chose serait-elle faite d’une autre, sans être celle-ci[3] ? Parmi les maladies de ce genre sont : le

  1. La version de Palthenius traduit : speciosè.
  2. Palthenius : « manque de raison et de fondement. »
  3. Forberger dit : si elle n’est en puissance d’une autre.