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LIBER PARAMIRUM

per se (). La même chose a été dite aussi, en principe, au sujet des trois premières substances du corps. Et ceci donne vraiment, ensuite, une indication au sujet de l’égestion des maladies de ces trois premiers (principes), et de l’évacuation ou excrément ou fiente qu’elle engendre en nous[1]. En comprenant et acceptant ceci, ne soyons pas troublés par le fait que les anciens ont gardé le silence sur ces choses. Car la raison en est qu’en toutes choses ils n’ont jamais rien compris. Quoi donc d’extraordinaire qu’ils ne nous aient rien transmis de plus parfait ni de plus étudié en ceci ? C’est donc pourquoi je tire de la Philosophie ce que je veux que vous compreniez. Or, vous devez savoir principalement ceci : que toutes choses croissent et vivent ; et, à cause de cela, elles ont besoin de nourriture et d’aliment. Donc, s’il est nécessaire qu’elles mangent, il est nécessaire également qu’elles aient aussi un ventricule ()[2], avec la vertu () particulière que comporte celui-ci. De là il faut conclure que toutes ces choses, de même que l’homme, mangent également le pur et l’impur[3]. Elles n’ont pas toutes, comme l’homme, leurs émonctoires ; mais elles retiennent intérieurement ce qu’elles mangent. Le bien est séparé du mal et il est converti en aliment pour la chose (qui a mangé). Le mal se sépare de cette anatomie ; il a son anatomie particulière[4] et il

  1. La version de Forberger a complètement déformé ce passage.
  2. La version de Forberger dit : qu’elles se nourrissent par le ventricule.
  3. Forberger dit : mélangés.
  4. Son lieu particulier, dit Forberger.