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PARACELSE

produite à l’origine ? il a été conjecturé[1] qu’elle lui a été causée par les Saints (, à divis) que nous avons peut-être irrités sur la terre, lesquels, à cause de la pauvreté sur la terre, n’ont pu se venger, et nous ont envoyé, du ciel, la vengeance. Ceci est devenu une croyance, et cette croyance a si fortement jeté la montagne dans la mer, qu’à la fin, par une telle croyance, un homonculus (, virinculus) a été formé, lequel opère ici invisiblement[2]. Et, de la même manière que quelqu’un secoue un homme par la chevelure, le saisit et le jette d’un coin dans un autre, de même le fait ainsi la foi. C’est pourquoi, si la médecine soulage les maladies qui nous viennent des choses naturelles[3],


    fait allusion dans ce chapitre et les suivants. Ainsi, nous ne savons pas exactement quel est ce saint Veltin, en latin, Valentinus. On trouve dans les Bollandistes, 28 personnages répondant à ce nom : celui qui fut choisi comme patron de l’épilepsie fut peut-être, nous le présumons, saint Valentin, évêque de Passau vers 440. Remarquons, cependant, que l’épilepsie ne fut pas toujours ni partout attribuée à ce saint, suivant saint Bernardin de Sienne (Sermo I. in quadrages. art. 3.) on s’adressait à saint Barthélemy, et l’on dansait la vigile de sa fête, pour obtenir la guérison de l’épilepsie ; d’après Vanini (De admirandis naturæ arcanis, Lutetiæ, 1516, Dial. LVIII), elle était placée sous le patronage de saint Jean : Apud christianissimum etiam populum hœc involevit persuasio tota namque Gallia Divo Joanni Christi præconi hunc morbum assignat, quare ex illius Divi nomine nuncapatur : le mal sainct Jehan.

  1. Palthenius a ainsi amplifié tout ce passage : Il n’est pas constant pour quelle raison cette maladie a envahi l’homme avant toutes les autres : l’antiquité a cru que, etc.
  2. En marge de l’édition de Palthenius : Aversion superstitieuse du mal caduc.
  3. Von der natürlichen fallenden kranckheit. Palthenius a traduit : Et a guéri cette maladie naturelle de la convulsion. Forberger : la cure du mal épileptique.