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PARACELSE

Il convient donc que toute sanification découle de la Providence de Dieu. Or, la sanification est une œuvre de la miséricorde, de la même manière que la médecine en donne un exemple. Dieu nous a créés et a donné, à la langue et à l’œil, leur volupté, et nous a donné l’aptitude ( ) pour diriger ceux-ci selon notre fantaisie et notre volonté. Car la Providence divine avait fort bien connu quelles blessures ()[1] et maladies doivent se produire en nous, de cette manière. Selon cette prescience de La divinité, Dieu a formé la médecine, et, de là, les savants (), c’est-à-dire un médecin tel, qu’il connaissse les maladies, et sache, ainsi, les médecines qu’il faut leur donner.

Maintenant jugez, par là, si cela a eu lieu par la foi ou par la miséricorde, puisque la miséricorde existe depuis[2] l’homme ? Car, puisque toutes choses ont été créées, l’homme est le dernier formé dans la création.

Remarquez de plus, ici, que la santé provient de la médecine, et la médecine a été créée de la miséricorde[3]. De même, ce qui provient ( ) de Dieu le Fils, ceci est pris également d’une origine semblable, c’est-à-dire que sa miséricorde existe avant la foi[4] ; d’où les œuvres de sanation ne sont pas œuvres de la foi, mais, au contraire, sont des œuvres de la miséricorde. Et si, cependant, la foi produisait

  1. Palthenius n’a pas traduit ce terme.
  2. Von. Palthenius traduit : ante.
  3. Cette phrase a été supprimée par Forberger.
  4. Palthenius ajoute : humaine. Tout ceci est supprimé dans Forberger, jusqu’à : ce n’est pas par, etc.