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PARACELSE

vient, au médecin, comme au Christ dans sa patrie, qui ne pouvait pas accomplir beaucoup de signes[1] en celle-ci[2]). Car ils ne croyaient pas comment la foi les soulenait[3] ; au contraire, ils se croyaient l’un l’autre attachés au malheur ; c’est pourquoi il les laissait demeurer ainsi[4]. Car Dieu veut que nous marchions dans la vraie () foi. Et si nous marchons dans la vraie foi, ainsi nous pouvons nous-mêmes nous guérir en croyant. Mais Dieu ne veut pas ceci. Au contraire, il veut que nous portions la foi à l’intérieur, et que nous croyions que la possibilité () est en nous, et nous ne devons pas l’indiquer aux yeux extérieurs[5]. Et c’est pourquoi il veut que ceci soit secret, c’est-à-dire dans la foi, et non prouvé. C’est pourquoi les médecines nous ont été constituées, qui doivent produire envers nous les œuvres de la charité divine, et laissent reposer (, (quiescere), au moyen des œuvres, la foi par laquelle nous pouvons cependant traverser l’eau à pied sec[6]. Pourquoi donc Dieu décide-t-il que, par la force de la foi, nous nous donnions l’un l’autre les maladies, et que nous nous rendions l’un l’autre malades ou bien

  1. Palthenius ajoute : miracula.
  2. Allusion à la parole : Nemo propheta acceptus est in patria sua. S. Luc. IV, 24.
  3. Helt. Palthenius traduit : ce que la foi commandait, Forberger dit : à cause de la foi fausse et vénéneuse des habitants.
  4. Liess ers auch bleiben. Palthenius traduit : ce à quoi le Christ acquiesçait.
  5. Palthenius traduit : ces choses ’n’ont jamais été soumises aux yeux externes. Forberger a supprimé tout ceci.
  6. Tout le reste de cet alinéa a été supprimé par Forberger ainsi que dans l’édition de 1566.