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PARACELSE

en ceci, par une telle merveilleuse recherche de la nature. Maintenant, alors, nous expérimenterons ce qui est dans l’Eufragia[1], et ce qui est dans les autres choses analogues. Car les œuvres sont ainsi des causes et des motifs pour établir solidement la vraie compréhension.

Sachez donc ceci, que toutes choses n’ont pas été placées dans de tels objets (objecta) pour n’expérimenter seulement que ce qui concerne le corps visible ; ceci n’est qu’une partie[2]. Mais, au contraire[3] aussi dans les paroles de la très sainte () Écriture, dans laquelle est rédigé l’objet (objectum) par lequel nous pouvons rechercher chaque chose, ainsi qu’il appartient à mon entreprise (d’écrire) sur la foi.

Vous savez comment l’Evangile donne un bref exposé (, synopsin) de la force (krafft, virtus) et de la puissance (, potentia) de la foi ; et il dit, à ce propos, la sentence suivante : Il est dit que si vous aviez une foi seulement comme un grain de sénevé, et si, dans cette foi et dans la force de celle-ci, vous disiez à la montagne : montagne, jette-toi dans la mer, il en serait ainsi[4]). D’où, sachez que notre force (, robur) que le corps possède de (auss) la chair et du sang[5], n’est qu’une force minime :

  1. Eufragia désigne une section du genre Bartsia, herbes annuelles visqueuses ; on les englobe parfois dans le genre Euphrasia, qui fait partie des Scrofulariacées.
  2. Forberger ajoute : de l’homme.
  3. Palthenius ajoute : consistant.
  4. Cf. S. Matth. XVII, 19. S. Luc, XVII 6.
  5. Palthenius a déformé cette phrase ainsi : notre force qui consiste dans la solidité du sang et de la chair.