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LIBER PARAMIRUM

nous éclaircit pas ceci, nous devons chercher l’invisible. Si ceci est recherché à sa propre lumière, ceci est présent, non moins que la lumière visible elle-méme. Ainsi, parce qu’un nombre est tiré des œuvres, d’où ensuite il se répand, tant avec la théorie qu’avec la pratique, c’est pourquoi les maladies ensuite viennent dans les rubriques (, versalibus)[1] c’est-à-dire comment ces maladies spirituelles peuvent subsister en nous ; cependant cet esprit est visible à sa lumière, puisqu’il est la moitié de l’homme.

Ainsi donc je veux que tu sois averti, lecteur, que, pour comprendre toutes les maladies qui vont suivre, il faut que tu revêtes l’intellect visible. Car toutes les œuvres sont visibles. Il est donc nécessaire que leurs causes soient visibles également. Que ceci ne te trouble pas de voir que toutes ces choses ne sont pas exposées à la lumière du soleil. Mais pense à ceci plutôt combien Dieu est[2] secret même au-delà du soleil. Et si tu es surpris que de telles choses existent, sache qu’en ce lieu nous avons appelé à tort : invisibles, les choses invisibles. Car ces mêmes œuvres nous enseignent qu’elles sont venues d’une autre œuvre. De même qu’une maison est une œuvre qui est visible, et que son maître[3] est aussi une œuvre qui est également visible, ce maître est une œuvre de Dieu et la maison est l’œuvre du maître, de même, puisque nous voyons les œuvres visiblement placées devant les yeux. et si nous avions recherché l’artisan de l’œuvre il

  1. Versahlen. Ce terme désigne les lettres initiales des chspitres qui étaient enluminées et de grande dimension dans les anciens manuscrits.
  2. Forberger dit : agit secrètement.
  3. Palthenius traduit : architecte.