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LIBER PARAMIRUM

notre devoir[1] de les rechercher. Car elles ne proviennent pas d’une autre cause, sinon que Dieu veut nous donner quelque chose à comprendre par elles, et nous indique ici, par sa divine Providence, que beaucoup de choses merveilleuses doivent être apprises dans ses trésors cachés, par lesquels nous connaissions ‘et découvrions sa profonde et insaisissable sapience, laquelle est sans nombre ; et il veut non seulement rassasier nos yeux grossiers, mais encore manifester, par-dessus tout, ses grandes actions (magnalia). Puis donc qu’il nous place les œuvres devant les yeux, il convient donc, avec raison, que nous recherchions celles-ci plus soigneusement. Car ce n’est pas pour dormir que nous avons été créés, mais, au contraire, pour veiller, et être prêts et prompts à accomplir toutes ses œuvres.

Pour l’homme qui marche dans la seule lumière visible de la nature, il est un incroyable dépit et ne indignation[2], au sens corporel. c’est-à-dire que cet homme peut être assiégé par le Diable, et tellement dominé et gouverné par lui, que le sens corporel ne peut juger autre chose, sinon que cet homme, ainsi obsédé, n’est pas un homme, maïs un vrai diable. N’est-ce pas une œuvre extraordinaire de Dieu, qu’il apparaisse que l’homme vivant sur la terre possède () un Diable en lui[3] quoique, cependant, l’homme soit l’image de Dieu et non du Diable, lequel est aussi distant que la pierre et le bois ? Alors, et outre ceci, il est incroyable, puisque l’homme est

  1. Forberger dit à tort : Vobis.
  2. Palthenius ajoute : offendiculum.
  3. Forberger traduit : apparaisse Diable.