Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/250

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
236
PARACELSE

dans la lumière de la nature qu’il doit écrire. Et, de ce qu’il doit tirer la médecine de la terre, il faut que le médecin soit la terre lui-même, et non pas l’homme (, afin qu’il apprenne à employer, à ce qu’il convient, ce que donne la terre. S’il n’entreprend ni ne connaît ceci, sa dissertation et son effort ne sont que séductions pour le médecin et pour son malade, bien qu’ils aient consacré et placé très haut leurs quatre colonnes dans les académies, sur lesquelles ils ont établi des choses importantes, de telle sorte que personne ne parle contre un tel état de choses. Sachez donc, au sujet de ces choses qu’ils ont établies, qu’ils avouent qu’ils les ont établies ainsi d’eux-mêmes, mais qu’ils ne savent pas s’ils ont spéculé exactement ou non ; ils abandonnent leur responsabilité sur cette chose[1], ayant seulement été contraints[2] par un certain nombre d’expériences et de raisons. Mais pour ce qui est d’en connaître le fondement, ils déclinent, à ce sujet, leur responsabilité. Ceci est établir une mauvaise colonne ; elle a une base très mauvaise ; cependant ils ont beaucoup construit sur cette base, et ils disent que les choses qui ont été établies par les académies, pour être le quatrième membre[3], ne peuvent être fausses. Cependant il a été commis ici une grossière erreur, en ce que vous vous êtes placés ainsi[4]. Ils ont placé leur base dans

  1. Palthenius traduit : provinciam (?) suam cuivis tuendam relinqui (!).
  2. Palthenius ajoute : disent-ils.
  3. Das viert glied zu sein. Ceci n’est pas très clair. Ni Dorn ni Palthenius ne paraissent avoir compris.
  4. Palthenius dit : pro columnis.