Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
233
LIBER PARAMIRUM

est un esprit, de même les esprits colorent les maladies, et saisissent le corps en toutes choses, comme s’ils avaient un corps.

Or, bien que beaucoup de maladies adviennent à la matrice, cependant il se produit souvent qu’une partie est guérie par l’autre, comme lorsque le centre de la matrice est malade, et que, souvent il est guéri par la matrice, et, réciproquement, la matrice est guérie par le centre, ce qui est une guérison de l’un par l’autre[1]. Car sachez que, comme une chose en rend une autre mauvaise et la rend malade, il faut également, de la même manière, que cette chose soit guérie par l’autre. Et où les maladies prennent naissance, c’est là également que se trouve la racine d’où vient la santé[2]. De même que la maladie provient de la racine[3], c’est de celle-ci même que doit provenir la santé, et, par contre, c’est d’où vient la santé que vient aussi la maladie. Cependant il est possible que la maladie vienne d’elle-même ; alors il est possible, également, que la santé vienne d’elle-même. Il est possible que nous soyons malades par un accident, et il est possible que nous recouvrions la santé par un accident. Ce dans quoi nous sommes malades, c’est ce dans quoi même nous serons guéris. C’est pourquoi, si c’est l’Astre qui nous rend malades, c’est lui également qui nous guérira. Si c’est le sang[4] qui nous rend malades, c’est lui également qui nous ramè-

  1. Palthenius a supprimé cette phrase.
  2. Palthenius a traduit : la racine de la santé.
  3. Gérard Dorn dit : 'ex aqua (?)
  4. Geblüet. Palthenius traduit : la pléthore. L’édition de 1566 ainsi que Gérard Dorn ont supprimé cette phrase.