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PARACELSE

doit être aussi recherchée dans la médecine, car, du fondement (), vient l’art de la composition (), lequel vient de l’anatomie et non des grades des complexions et des expériences, mais, au contraire, des anatomies, lesquelles doivent être le principe et la fin de tous les médecins. Car, sans celles-ci, il n’y a pas de composés[1]. L’art est leur propre guide à travers les choses et ne les leur cache pas. Car ils savent[2] très bien que l’homme et 1a femme[3] doivent être joints, seulement d’après l’anatomie. Il convient également que le médecin sache que la médecine et les maladies doivent être jointes, suivant leur nature. Si le médecin sait que la médecine guérit la maladie, il doit aussi savoir que, puisqu’il y a plus d’une maladie, il y a également plus d’une médecine, lesquelles sont séparées et cependant conjointes[4]. Et ceci doit être accompli par l’anatomie. Bien qu’il soit vrai qu’il existe[5] une médecine, dans laquelle se trouvent toutes les anatomies de toutes les maladies et de toutes les médecines, laquelle médecine est la plus élevée de toutes les choses, il résulte de cela que le ciel tombe (recidet, ) en son temps, de telle sorte qu’il existe une maladie et une médecine. L’astronome et le médecin seuls me comprendront. Mais comme la sophistique s’est avan-

  1. Componist. Palthenius a écrit Componista. Gérard Dorn a traduit : Composita.
  2. L’édition de 1566 porte : dann wol weist der Mann, das Mann und Weib.
  3. Gérard Dorn ajoute, on ne sait trop pourquoi : inter animalia cætera.
  4. Gérard Dorn ajoute : velut matrimonio.
  5. Ist. Palthenius dit : dari.