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LIBER PARAMIRUM

(ex cœlo, ), ses arbres bons et mauvais, Car il est peu d’années dans lesquelles la terre seule possède la domination (), et produise ses fruits selon sa nature, bien qu’elle soit extrêmement bonne ; et si une influence forte et puissante se trouve dans les choses qui doivent naître[1], de même nous devons établir qu’il en est ainsi dans le corps de la femme, laquelle n’est pas sans inclination. Or, c’est une grande chose à connaître, qu’une bonne terre apporte des bons fruits, si aucun retard ne survient par les circonstances c’est-à dire par le ciel externe. Comprenez ceci de cette façon. Nous ne pouvons devancer (, prospicere) la terre selon elle-même ; mais nous devons la laisser prospérer elle-même, suivant la nature du ciel, à moins que, par hasard, il ne se trouve quelqu’un qui connaisse la Philosophie médicale des choses naturelles. Du côté de la femme il en est de même, et même plus[2] ; car celle-ci peut être gardée de telle sorte, qu’elle ne soit pas infectée par le ciel inférieur, c’est-à-dire par l’homme. Aussi l’infection n’étant pas introduite, elle peut engendrer de bons fruits de lui, si elle est une bonne terre. Il est donc très important que nous connaïissions exactement qu’un bon arbre engendre de bons fruits, c’est-à-dire s’il peut être reconnu comme étant d’une bonne nature[3], comme on dit. Un arbre qui est d’une bonne nature porte de bons fruits. Or cet arbre, d’une nature excellente, est plus fort que

  1. In geberenden dingen. Gérard Dorn a traduit : sub rerum generationem.
  2. La version de Gérard Dorn a supprimé ce passage.
  3. Palthenius dit : sensus autem genuinus is est ( ?).