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LIBER PARAMIRUM

est noble, et combien l’homme lui-même est plus noble que celui-ci, et de quelle manière l’un est né et procède de l’autre[1]. Et celui qui ne connaît pas ces choses ne doit se glorifier en quoi que ce soit, de la médecine. Car l’homme est si miraculeusement formé et ordonné, si l’on vient dans sa vraie science, et si l’on spécule quel il est d’après toutes choses[2] ! Et c’est un grand point auquel ils devraient penser, savoir que rien n’existe, soit dans le ciel, soit dans la terre, qui ne soit[3] dans l’homme. Car ce sont les vertus célestes qui seront mues (bemegen). Car Dieu, qui est dans le ciel, est dans l’homme. Car où est le ciel, sinon l’Homme[4] ? Si nous devons nous servir de celui-ci (le ciel), il s’ensuit qu’il doit être en nous. Et c’est pourquoi il sait, par Dieu, de bouche à bouche, ce que nous voulons[5] ; car il est plus près de nos cœurs que de notre langue ou de nos pensées. Celui-ci s’est fait, à lui-même, son ciel spacieux et agréable, noble et excellent. Car Dieu est[6] dans le ciel,

  1. Palthenius ajoufe : versatili serie subinde, par un changement continu.
  2. Gérard Dorn a interprété à sa manière : Admirandos namque sic homo creatus, ordineque tam pulchro dispositus invenitur quum investigatus est in essentia sua, qualitatibusque veris, quid sit, etc.
  3. Sey. Palthenius traduit : vigeat (!)
  4. La phrase allemande présente la même incorrection : Wo ist der Himmel, als der Mensch.
  5. Palthenius, qui n’a rien compris à cette phrase, a supprimé le mot Dieu et a dit : il pressent comme de bouche à bouche ce que nous voulons.
  6. Le texte dit : einmal, une fois. La version de Palthenius supprime ce terme. Dorn dit : summatim, en abrégé.