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LIBER PARAMIRUM

geons toutes ces choses soigneusement, nous connaitrons ce qui la blesse. Car elle manifeste, la première de toutes, la douleur du corps[1], et elle en témoigne lorsqu’elle est en elle. Donc, celui qui ne connaît pas les espèces des minéraux, celui-ci ne pourra discerner ce qui offence la matrice. Car si la Cachymie[2] peut engendrer des goîtres (strumæ, ) aux arbres, et si le talc peut engendrer la pourriture[3], de même ils pourront aussi, dans la matrice, produire également des goîtres et autres excroissances, glandes ou tumeurs (ganglia ) et enflures (nodi, ) et, par cet exemple, vous comprendrez également les autres maladies. Ainsi vous ne pouvez parler de mélancolie ou de phlegme[4], car c’est faux ; vous devez attribuer tout ceci au minéral par lequel[5] s’accroît (ce goître), qu’il soit veineux ou charnu[6]. Et c’est pourquoi il est nécessaire de trouver toutes les maladies dans cette cause.

Mais, touchant l’éruption[7] des espèces dans les minéraux, voici seulement ce qu’il faut adopter et ad-

  1. Palthenius omet ce mot et dit : car la douleur se manifeste la première de toutes.
  2. Voir note tome Ier, page 245.
  3. Die Moder. Palthenius et Dorn ont traduit : les vers vermes. L’édition de 1566 dit : maden.
  4. Palthenius a altéré tout ce passage : Si vous ne pouvez, sans aucun avantage, vous exprimer ainsi ; telle maladie est engendrèe par la mélancolie, ou le phlegme, etc.
  5. Palthenius redit : struma, le goître.
  6. Palthenius ajoute : fbreux. L’édition de 1566 dit : aderig geaderich oder fleissig.
  7. Fürbrechen. Palthenius traduit : prérogative ou éruption. Gérard Dorn : éruptions.