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LIBER PARAMIRUM

vent la science et la raison. Que celles-ci procèdent de Dieu et non de l’homme. Et que tout ceci s’entende également de la semence. Pour continuer à traiter de ce sujet, il faut que vous sachiez que Dieu a créé l’homme, lui-même, de la matrice, sans aucune adjonction () ni aucun intermédiaire (medium, ), et l’a extrait lui-même de la matrice et, de lui-même, l’a fait homme. Ceci ne doit plus être ensuite, mais il (Dieu) lui a donné (à l’homme) le Limbe dans sa nature[1], de telle sorte qu’il soit ensuite Limbe lui-même, c’est-à-dire qu’il soit son propre fils ; et s’il voulait avoir un fils, Dieu lui a donné sa matrice, c’est-à-dire la femme. Ainsi c’est donc de deux (éléments), et non d’un, que l’homme a été engendré dans la suite ; ce n’est pas de la matrice, mais de l’homme, qu’il est formé (conditus, ) ; mais il se tient[2] en la matrice. C’est pourquoi ils seront ensuite tous les deux mais ne formeront qu’un ; deux chairs, mais cependant une seule, et non deux. C’est-à-dire : si bien qu’ils engendrent, à eux deux, l’homme, mais non chacun séparément. Et c’est pourquoi ils sont deux en un et un seulement, bien que deux. Ainsi l’homme est formé du Limbe qui est l’homme ; et, dans la matrice, il est façonné, formé, érigé et donné à sa nature, comme le premier homme l’a été dans le Grand Monde, ainsi qu’il a été dit plus haut.

C’est pourquoi il est tout à fait nécessaire, à l’avenir, de connaître deux maladies, pour la raison qui nous est indiquée dans la génération des enfants :

  1. Palthenius ajoute : cogenuit.
  2. Gesetzt. Palthenius traduit : il est façonné, fingatur.