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PARACELSE

qui[1] se grave (imprimit, ) et réside[2] dans le fruit de celle-ci ; de la même manière qu’il était porté sur les eaux, de même nous le portons, nous, hommes, sur la terre et l’eau, lequel Esprit n’a jamais été ni ne sera jamais vu. C’est ce même Esprit qui est dans la matrice humaine, c’est-à-dire de la femme. C’est pourquoi elle ne doit pas l’employer à la fornication. Car, en elle, est l’Esprit qui vient du Seigneur et qui retourne à celui-ci.

Or, dans la femme, le limbe ne se trouve pas, mais l’Esprit. Qu’est-ce que le limbe, sinon la Semence ? De même que celle-ci a été créée et formée par Dieu, et qu’un homme a été formé ensuite, il faut savoir que, de la même manière, il (Dieu) a mis l’homme à sa place, afin qu’il soit alors le limbe lui-même, et qu’il forme l’homme lui-même selon la similitude établie primitivement par Dieu. Et, puisqu’il n’eût pas convenu à l’homme de former (l’homme), soit de la terre, soit de la boue[3], et de lui donner[4] la vie, Dieu lui a attribué une matrice particulière qui le contient, et un autre limbe pour lui donner une âme[5]. Ainsi donc l’homme demeure dans la nature du monde. Et, de même que Dieu a formé le ciel afin qu’il (Dieu) fût dans le ciel, et qu’il a formé l’homme dans le ciel, ainsi il convient de

  1. Palthenius ajoute : insinuat.
  2. Und setzet. Palthenius et Dorn omettent tous les deux cette expression.
  3. Leim. Palthenius a lu : limbus.
  4. Zugeben. Palthenius traduit : insuffler, inspirare.
  5. Ou bien l’animer : zu Seelen. Consulter notre note tome 1, page 105. L’édition de 1566 porte : zu sähen, que Gérard Dorn a traduit : quem seminet.