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LIBER PARAMIRUM

avec toute la misère des maladies. Que si les choses ont été constituées ainsi, il faut, par conséquent, distinguer quelles sont les maladies de l’homme, et quelles sont celles de la femme, et comment elles produisent une ressemblance avec l’homme. De là, il faut établir une différence par laquelle les herbes et les médecines soient séparées, savoir également que, dans l’homme, la semence de l’homme demeure comme un homme, et à cause de ceci, puisque l’homme est séparé, une transmutation existe aussi en lui, par laquelle il est séparé de la femme. De même que la forme le sépare de la femme (par laquelle forme sa nature est séparée, de telle sorte qu’il est fait, et reste homme), de même la femme est, et reste une femme. Tu dois donc être instruit au sujet de sa formation et de sa liberté[1]. Mais, cependant, rien n’est cédé[2] à la première racine de toutes les maladies, en ce qu’elle ne vient pas de la femme[3]. Car, dans l’homme, on ne trouve pas d’autre racine que la racine provenant de la femme, laquelle, avec cette formation, a été placée (traducta, ) dans une autre Physique, laquelle Physique a été oubliée par les écrivains anciens, et ceci

  1. Freyheiten. Palthenius traduit : dignité (?).
  2. Vergeben. Palthenius traduit : retranché, adimitur.
  3. In deme (sic) das sie nicht von der Frawen kommen. Le sens de cette phrase est obscur et contradictoire. Palthenius n’a rien trouvé de mieux que de la supprimer. Quant à Gérard Dorn il abrège suivant son habitude, et fait du galimatias : Priusquam de formatione dicamus et eïus libertate non absurdum erit, primam infirmitatum omnium radicem iterum assumere solum in eo quod ex muliere non veniant prœterquam in virum, etc. C’est parfait, mais ce n’est pas du tout l’original.