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PARACELSE

(glaucoma, )[1], et abandonne cette secte trompeuse. Car, ne vois-tu pas quelle infamie tu commets[2] dans ces chapitres dans lesquels, pour une maladie, tu places ensemble l’homme et la femme ? Ceci est afin, (comme il a été dit), que tu prennes garde à la source de toutes les maladies féminines qui se trouve dans les femmes, et non dans les hommes. C’est pourquoi leur Physique demeure également distincte de celle des hommes. En outre, différente aussi est l’Anatomie des femmes de celle des hommes, ce qui provient de ce que leur Physique est différente. Donc tu ne penseras pas du tout, en toi-même, comme si le cerveau, le cœur, le foie, etc., étaient dans l’homme, de même que dans la femme ; mais sois persuadé plutôt que le cerveau de la femme est un cerveau féminin, et non un cerveau viril ; que son cœur est un cœur féminin, et non un cœur viril. C’est une différence qui doit être placée continuellement devant tes yeux. Compare extérieurement la femme avec l’homme, et vois ce qu’il y a de différent entre les deux, et considère si tu ne trouves pas qu’une femme est différente d’un homme, et un homme différent d’une femme ? Or, si ces choses sont séparées, combien seront plus séparées encore celles qui sont encore plus unies avec la physique. Si la femme est différente, elle se rattache (incumbit, ) donc à une autre racine. Cette racine est la Matrice, à cause de laquelle elle a été créée. Si la femme a été créée à cause de la Matrice, elle sera

  1. Pour Plärr. Gérard Dorn a traduit : velum.
  2. Gérard Dorn traduit : l’erreur propre par laquelle tu es séduit.