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LIBER PARAMIRUM

une seule Paralysie, une seule Apoplexie, une seule Épilepsie, etc., car ceci est faux. Car, autre est l’origine[1] de l’homme, autre est celle de la femme. C’est pourquoi la médecine consiste dans la connaissance des causes et dans la science du traitement ; et puisque, enfin, les menstrues surgissent et autres choses semblables, ce sont de telles maladies qui la séparent considérablement de l’homme ; et cette distinction est faite même par le paysan[2]. Car il sait qu’il n’est pas lui-même ce qu’est la femme. Cependant le médecin[3], ne le pense pas non plus ; mais c’est seulement le séducteur de la médecine et le séducteur des malades qui juge de cette façon. Car, si le médecin ne dit pas : l’Apoplexie de l’homme provient également ici de tel ou tel sujet, mais seulement pour l’homme, et elle a été créée et donnée de telle manière et de telle façon ; et l’Apoplexie de la femme vient ici, en sa racine, de la matrice qui est placée en son sujet, de telle ou telle façon ; alors le médecin n’est point un médecin. Car il y a deux médecines sur la terre : celle de la femme et celle de l’homme. Autre est celle des femmes, autre celle des hommes. Aux femmes conviennent leurs remèdes, aux hommes pareillement les leurs. Et celui qui ne fait pas cette distinction ne possède point l’art par lequel il peut combattre séparément contre l’hydropisie seule[4]. Car c’est le fondement de la médecine,

  1. Wurzen, probablement pour Wurzel, Palthenius traduit : natura.
  2. Palthenius traduit : rusticis ac bardis.
  3. Palthenius ajoute : consciencieux, probus.
  4. Le texte de Huser dit : der hatt kein Kunst für die Wasser.