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PARACELSE

proximité de l’endroit où il (le tartre) se tient (latescit, ) et non pas ailleurs. Car, alors, ces paroxysmes ne doivent pas être attribués au calcul, mais à ce voisinage, et doivent être considérés selon celui-ci. Beaucoup de générations de ce genre adviennent aux enfants de l’une et de l’autre nature, par la nativité et par leur cause propre, comme il sera traité de ceci séparément dans les chapitres spéciaux. C’est pourquoi je rapporte ceci afin que vous preniez garde qu’il en est également de même dans les enfants. Car, beaucoup trop souvent, ils deviennent remplis de calculs (calculosi, ) et beaucoup plus gravement que les vieillards. C’est cependant la même cause pour eux que pour les vieillards.

Mais considérez attentivement la génération du cours naturel en dehors du tartre. La génération, dans la matière[1], est double. C’est-à-dire tout calcul qui doit être engendré doit nécessairement avoir une première matière calculeuse. Il s’ensuit de ceci qu’il y a deux sortes de matières calculeuses. L’une est en nous, de la même manière que celle qui est dans le grand monde. L’autre entre en nous, c’est-à-dire si nous l’ingérons () en nous, comme lorsque nous prenons une boisson qui est d’une nature véritablement calculeuse, et qui n’est vraiment pas une nourriture, mais la matière du calcul elle-même. Ces matières sont au nombre de deux, desquelles tout calcul est engendré dans l’homme. Or, en vérité, ce qui engendre des calculs est l’astre de cet élément. Cet astre est l’esprit igné du Sel qui les congèle[2].

  1. Forberger a traduit sans raison : la matière de la génératlon.
  2. Forberger dit : qui congèle la matière.