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LIBER PARAMIRUM

Ainsi le semblable est joint partout au semblable ; et si, avant les siècles d’Adam, un imposteur quelconque eût existé, ceux-ci, actuellement, l’eussent recherché et ne l’eussent pas perdu. Et, de cette manière, les malades eussent fermé leur bouche ; ils n’eussent ainsi rien su du tout, comme ce qu’ils ont appris des malades ; car ils ont ceci mais rien de plus. C’est une doctrine imparfaite, que celle où le disciple enseigne à son maître. Et c’est pourquoi les malades ne peuvent enseigner aux médecins. Ils parlent seulement de douleurs et des genres de celles-ci, et ils pleurnichent[1] au sujet de celles-ci, mais sans savoir autre chose. Comme il est manifeste qu’ils mentent l’un l’autre (invicem, ) dans les maladies, sans en saisir aucune, disjoignant tout[2], et ne faisant aucune mention, ni du ciel, ni de la concordance, ni des astres dans lesquels, cependant, réside principalement tout ceci[3]. Ajoutez qu’ils ignorent même quelle est la première et l’ultime matière, et quel est l’homme, et quel est son corps[4], et cependant ils se mêlent de disposer et gouverner toutes choses, sans cependant savoir ni connaître ce qui est leur sujet[5]. C’est pourquoi la foi de ceux-ci est grande, mais leurs œuvres fort minimes. Or, sachez, vous autres, que beaucoup de paroxysmes calculaires sur

    lui ont substitué de la haute fantaisie. La phrase suivante est supprimée dans l’édition de 1566.

  1. Plerren. Palthenius a traduit : in infinitum blaterant.
  2. Sondern all. Palthenius a traduit : omnes in unum comprehendentes.
  3. Forberger dit : la matière médicale.
  4. Sein Leib. Palthenius a lu Leben, et a traduit : ejus vita.
  5. Subjectum. Palthenius traduit : Objectum.