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LIBER PARAMIRUM

seulement un paroxysme incorporel, c’est-à-dire invisible, mais encore un paroxysme visible en ceci : de même que le tartre est une liqueur, de même ici dans la moelle. Car c’est ainsi qu’il procède dans toutes les maladies goutteuses des mains (in chiragricos morbos), et qu’il s’écoule, avec leurs issues (cum eluvionibus, ), dans les mêmes lieux et sièges, et qu’il prête assistance au sel en corrodant (exsequendo (?), ), rongeant et faisant des trous. Car il est aussi de sa nature de ronger et corroder[1] (1). C’est pourquoi on trouve très souvent des ulcères[2] gras, qui ont reçu cette graisse (pinguedo, ) du tartre de la moelle. Donc, s’il se trouve de la manière susdite avec un mélange, et s’il est de nature calcinative et corrosive, alors il ronge sa propre moelle, et, demeurant dans les os, il consume ceux-ci, et produit des douleurs que l’on ne peut soulager, à moins que, par aventure, soit traité[3] ce même tartre que l’on avait toujours tenu sous silence jusqu’ici. C’est pourquoi, si la moelle est saine, alors les excréments sont consumés dans les os, et ne se répandent pas en d’autres régions, c’est-à-dire dans les articulations, dans la chair, dans les veines, dans l’eau des articulations (in aquam articulorum, )[4]. Mais s’ils débordent à la façon du tartre, sachez qu’il se trouvera ici beaucoup de maladies, dont les origines et les causes ont été décrites faussement, mensongèrement et sans base

  1. Cette phrase est omise dans Palthenius.
  2. Forberger traduit : ubera !
  3. Fürgenommen ; Palthenius traduit : obsideatur et expugnetur.
  4. Forberger aloute : in nervos, gluten seu cambium.