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LIBER PARAMIRUM

dans le sang, le ventricule propre (est) dans le sang lui-même, de même ici dans la chair. De même, dans la moelle et dans l’issue de la moelle, c’est-à-dire dans les veines, membres et os et autres cavités (). Ces choses et différences particulières doivent être soigneusement notées et, ensuite, le paroxysme tartrique. Car qui ne connaît pas le paroxysme du tartre, est appelé à tort, dans la médecine, un médecin. Car les sièges du tartre[1] apprennent au médecin et lui font connaître ce qu’il ne peut pas guérir et qu’il déclare incurable, tant de sa propre autorité que de celle de son art. C’est pourquoi il faut prêter une très grande attention dans toute anatomie et dans les maladies d’une nature violente (præfracta, ) afin que soit trouvé ce qui apporte de la honte au médecin (in opprobrium dat, ).

Pour la compréhension de ces choses il faut savoir, d’abord, que le sang, la moelle et la chair attirent à eux leur aliment et se le cuisent (coquere, ) eux-mêmes, et séparent de lui ce qui lui est étranger. Or, ces trois choses sont d’une grande importance et d’une grande considération, car la plus grande partie de notre corps dépend de celles ci. Donc, il faut particulièrement noter que leur digestion est tellement âcre (), et qu’ils distillent et

    die poros : des fleisch ist ein mag im fleisch, das ist in seinem Magen, dergleichen in seinem aussgang, das ist vom fleisch biss in die Platter. Forberger a interprété fantaisistement : Exitus quidem sanguinis est ex venis per cutem, et poros ; ventriculus vero eius est in ipso sanguine : carnis, exitus est à carne ad vesicam usque.

  1. Palthenius ajoute : le paroxysme tartrique.