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LIBER PARAMIRUM

cipales, afin que vous le connaïissiez parfaitement et le premier de tous, avant que vous disiez qu’il en est un qui est malade, c’est-à-dire que vous sépariez ce tartre et que vous le preniez en particulier. Et bien que, jusqu’à présent, vous entreteniez une coutume très mauvaise, d’un faible rapport quant à l’utilité, mais que vous tournez à votre très grand profit[1]. De même que, principalement, vous enseignez que la rate se purifie par les yeux et le fiel par les oreilles. Car ces deux choses sont fausses. C’est pourquoi vous affirmez ces choses, que personne ne peut expérimenter[1], et on les croit de vous, tandis que ce n’est qu’un mensonge imposé par la violence. Car quel est celui qui veut s’opposer à une assemblée () si réputée des Académiciens () ? Et tous ces êtres à chasser : Bacheliers, Maîtres de jeux (Ludimagistri), Procureurs, Poètes, Historiens, Grecs, Arabes, Chaldéens, Juifs, Moines, Nonnes, qui se soutiennent entre eux, bourreaux (carnifices, ), courtisanes (Meretrices, ), fouetteurs de chiens[2]. Que si vous étiez tout à fait des docteurs probes, vos livres, certes, paraîtraient, par lesquels vous indiqueriez que vous ne pourriez pas être surpassés dans votre art, par les bourreaux. Mais puisque, en vérité, ils ne méritent aucune considération, il est facile au bourreau de vous surpasser, tant dans l’art que dans la discusison. Ceci est votre point vulnérable[3].

  1. a et b Erfahren. La version de Palthenius ajoute : intelligere.
  2. Hundschlager. Palthenius a traduit : canum jugulatores.
  3. Ces dernières phrases ont été considérablement abrégées et édulcorées dans l’édition de 1566, ainsi que dans la version de Forberger. La variante n’en est point intéressante.