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LIBER PARAMIRUM

es toi-même compris en ceci ; et tes auteurs[1], auxquels tu te réfères, ne te dispensent pas du tout de ceci. Car, eux, ainsi que toi, sont livrés (traditi, ) au bourreau. C’est pourquoi aucun larron n’est protégé par un autre larron. Les aveugles tombent lorsqu’ils sont ensemble[2]. Vous vous glorifiez hautement de votre anatomie, et, cependant vous ignorez ce que vous voyez. Et vous ne reconnaissez pas ce que vous tenez en vos mains. Comme le font les Docteurs de Nuremberg qui, lorsqu’ils visitent les Apothicaires, demandent s’ils ont telle ou telle chose, sans savoir que c’est la chose même qu’ils ont en mains ! Et de tels hommes examineront tous les Allemands (Germani, )[3] de notre condition ! Oh ! quel examen de trompeurs et quel enseignement d’imposteurs ! Combien il est utile qu’ils se tiennent tant avec ceux qui leur sont semblables. Car s’il n’en était ainsi, comment se soutiendraient-ils avec leurs jongleries ? Car il n’en est pas ainsi dans une maladie seulement, c’est-à-dire dans la lèpre (), mais dans toutes les autres tromperies se rapportant à ces choses[4]. Il est excellent, pour eux, qu’ils soient en amitié avec les grands[5]. Ailleurs ils eussent bientôt recueilli leur récompense.

  1. Auctores. La version de Palthenius traduit : tes Docteurs.
  2. Tout ceci est omis dans le texte de 1566, depuis : et tes auteurs, etc.
  3. Forberger traduit : tous les lépreux de la Germanie.
  4. La fin de cet alinéa est omis dans le texte de 1566, et dans la version de Forberger.
  5. Hansen. Palthenius a traduit : et Magnates. Ce mot c’existe, sous cette forme, que dans Paracelse. La Hanse fut une vaste association commerciale du Moyen-Âge, qui eut une