Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
50
PARACELSE

également les hommes, de telle sorte qu’après les poissons ce sont eux qui deviennent malades et débiles ; et c’est parce que les hommes présentent une constitution plus robuste que celle des poissons, qu’ils sont contaminés plus tardivement. Il en est de même pour tous les autres genres de poisons émis par les astres et qui, altérant M. (comme le prouvent les puissances des étoiles), non seulement affaiblissent les hommes ainsi que les poissons, mais même empoisonnent les fruits des champs et tous les êtres vivants de la terre.

CHAPITRE XI


On peut dire que, par similitude et sous un certain rapport, nos corps représentent le lac, et nos membres, les poissons. Donc, si la vie qui habite les corps et tous les membres, est corrompue ainsi dans le corps par le poison, au moyen des astres, alors les membres inférieurs en sont affaiblis, parce qu’ils en reçoivent le poison. Et ainsi toutes les autres entités astrales sont d’une condition particulière de poison, de telle sorte que les unes irritent seulement le sang, comme les realgarica, les autres attaquent seulement la tête, comme les mercurielles ; quelques-uns menacent les os et les veines, celles-ci sont de nature saline ; la nature de certaines autres est d’engendrer l’hydropisie et la tuméfaction ; telles sont les auripigmentées ; d’autres donnent les fièvres, comme les amères.

Afin que vous vous assimiliez plus parfaitement ceci, nous vous prodiguons la division des choses et