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PARACELSE

ladies, il est nécessaire d’avoir une connaissance certaine, afin qu’elles soient exactement discernées d’avec la première interprétation des autres maladies. Car, souvent, elles sont considérées en mauvaise part (sinistre, ) comme on Je montrera dans les chapitres spéciaux, principalement aux paragraphes de ceux-ci où il est traité des spécifiques et de la semence du sperme.

CHAPITRE VIII


Il est également vrai, outre tout ceci, qu’il existe, dans l’homme, un corps invisible, qui n’a nullement été constitué dans les trois substances susdites ; c’est-à-dire que l’homme a un corps qui ne vient pas du Limbe, et qui, pour cette raison, n’est pas soumis au Médecin[1]. L’origine de celui-ci est le souffle (inflatus, ein blasen) de Dieu. Et, de même que toute inspiration (inspiratus, ) ou souffle (halitus, ) n’est rien entre nos mains[2], de même, également, ce corps n’est pas visible à nos yeux. Bien que, en cet endroit, je m’efforce d’employer un langage de ce genre, qui puisse être donné par moi comme à un médecin et compris en ce sens, ainsi que la Philosophie elle-même le révèle clairement au sujet de l’homme ; et c’est le suivant : nous savons, par la Sainte Ecriture, que nous devons ressusciter en notre corps, au jour du jugement dernier, et que nous devrons rendre compte de nos péchés. Or, en vérité,

  1. Cette phrase a été omise par Palthenius.
  2. C’est-à-dire n’est pas préhensible.