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LIBER PARAMIRUM

traordinaires[1] maladies avec d’extraordinaires signes et particularités, et autres choses semblables.

Par cette préparation, le mercure devient tellement subtil, que personne ne peut lui résister, à cause de la puissance de la nature intérieure. La cause en est que les deux autres substances, par l’intensité de la chaleur, par la force de laquelle elles sont repoussées, ne peuvent la vaincre. Celui-ci est donc subtilisé à tel point qu’il pénètre et les chairs et les os, tellement qu’il s’échappe et exsude, non seulement par les pores, mais même hors (extra, ) de ceux-ci[2]. De là naissent les pustules, le mal français (morbus gallicus), la lèpre, et autres maladies semblables ; et elles prennent ici leur matière primitive et leur cause, avec beaucoup d’autres semblables. De quelles manières ceci a-t-il lieu ? C’est ce que l’on trouvera énoncé aux chapitres spéciaux. De même qu’il ascend par une telle chaleur, il faut savoir également ici qu’il suscite aussi, de nombreuses manières, le froid, la chaleur, l’horreur () et les conquassations ()[3], autant de fois que son paroxysme se manifeste, ou seulement quelque chose de semblable. Car, chaque fois qu’un si âcre et si subtil poison attaque cette nature, alors, celle ci est saisie comme d’une certaine répulsion ou épouvante. Cette épouvante est le tremblement (tremor, ) du corps, né de la crainte du froid et de la chaleur, qui se rencontrent (concurrunt, ) ensemble. Car

  1. Seltzamen. Palthenius traduit encore : diverses.
  2. C’est-à-dire en se frayant des issues où il n’en trouve point.
  3. Palthenius traduit faiblement : rigorem horroremque suscitat.