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LIBER PARAMIRUM

dit, alors le corps est remué (movetur, ) tout entier, c’est-à-dire que tous ses membres sont dans la chaleur. D’où il advient que tout le mercure est porté sens dessus dessous (sursum deorsum, ), et qu’il est distillé dans le corps, non autrement que dans un Pélican[1]. Or, s’il monte en son plus haut degré, alors il accomplit sa méchanceté (nequitia), c’est-à-dire s’il est mû (, intenditur ?) à tel point, et subtilisé à tel point (soit qu’il soit fait ainsi dans le corps, en distillant, ou en sublimant, ou en précipitant), qu’il parvienne à la suprême essence ; alors il est rejeté de son siège[2], et c’est la maladie du corps et la mort prompte (prœsentanea, ). Car, avant ce temps, il ne fait pas ceci ()[3] ; mais il a un certain espace pour son ascension, circulation et préparation, jusqu’à ce qu’il

  1. Pélican ou Pellican ; vaisseau circulatoire clos, dont les deux formes principales étaient les suivantes :
    [dessins]

    Les « Deux Frères », ou circulatoire de Raymond Lulle étaient aussi une sorte de Pélican double. Voir à ce sujet : David de Planis-Campy : Bouquet Chymique ; Les Vases et Fourneaux Philosophiques. Consulter, sur le secret de leurs proportions, Jean Dée, Monas Hieroglyphica.

  2. Von seim stuel. Le premier traducteur latin a dit : par son astre, suo astro.
  3. La version de Palthenius dit : eo non erumpit.