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LIBER PARAMIRUM

(infirmior, ) en vérité, que la première, mais cependant plus admirable[1] et non pas aussi certaine que la première. Celle-ci, cependant, pour quelque raison qu’elle soit suscitée, embrase le Mercure et le contraint à l’ascension. Outre ces deux chaleurs, sachez qu’il en existe une troisième, suscitée par les astres ; savoir : si quelque étoile brillante (accensa, ) survient (incidat, )[2], ce qui est un présage de mort subite, et d’autres maladies mercurielles pour ce temps et cette année. Ainsi, il existe donc trois chaleurs étrangères, capables d’élever le mercure, dont l’ascension est suivie de plusieurs maladies, c’est-à-dire de précipitations de son orgueil dans la mort. C’est pourquoi il est nécessaire que le Médecin puisse connaître et distinguer la chaleur de l’expérimentation (calor exercitii, )[3], et la chaleur des astres. Car il pourra, de cette manière, protéger ses malades, et leur prescrire, en cette considération, un régime et une préservation certaine. Ensuite, remarquez pour quelle raison le Mercure est embrasé. Ceci a lieu de trois manières Dans l’une, il est embrasé soit dans l’humide, soit dans le sec ou dépression (in depresso, ) laquelle peut être, ou humide, ou sèche. Or, en vérité, le Mercure se trouve dans tout le corps et dans tous les membres. Autant de membres, autant d’espèces de mercure. Outre cela, sachez qu’il est beaucoup de

  1. Seltzamer ; Palthenius a traduit : variabilior (!)
  2. Le premier traducteur latin a rendu tout autrement ce passage : il est une troisième chaleur qui embrase, par sa force le mercure des astres.
  3. Le premier traducteur latin a omis ce terme.