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LIBER PARAMIRUM

mes ? En ce temps, en vérité, il n’y aura plus aucune maladie, il n’y aura aucune médecine, ni aucun médecin, ni aucun malade ; et ce sera la fin de toutes ces choses. Mais comme nous l’avons dit, il est nécessaire que nous attendions ce temps avec vigilance, et que nous nous tenions, en attendant, dans les sciences, afin que nous soyons capables de rendre une raison vraisemblable de notre vocation.

CHAPITRE IV


Et bien que nous ayons fait connaître la mort, qui Es ke terme de touteschoses, cependantce présent traité n’est pas encore terminé ; mais la nécessité nous oblige à nous arrêter plus longtemps ici, afin que tout ce que nous avons proposé paraisse plus clair. C’est pourquoi nous devons entreprendre un processus plus général, au sujet des trois substances s’enorgueillissant dans leur superbe, c’est-à-dire passant, dans leur exaltation, au delà du grade qui leur est assigné, ce qui a lieu de la manière suivante. Nous parlerons, avant tout autre, du Mercure.

Puisqu’il a été compris que le Mercure est la liqueur dans l’homme, et que celle-ci est multiple, à cause de quoi de multiples natures procèdent d’elle, maintenant je veux que vous sachiez tous qu’il existe trois modes et voies pour sa séparation. La première voie, par laquelle le mercure ascend, est la Distillation. L’autre est la Sublimation. La troisième est la Précipitation. Et bien que, dans ces modes, des espèces diverses existent, cependant il n’est pas nécessaire qu’elles soient énumérées chacune séparément. Il suf-