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PARACELSE

(l’homme), est né du grand monde, et que le grand monde lui est semblable, donc, il fait partie également du grand monde.Car l’homme n’a pas été formé du néant ; mais il a été fait (fabrefactus, ) du grand monde. C’est pourquoi il se trouve (consistit, ) également en celui-ci. Mais il s’ensuit encore de tout ceci que, puisqu’il est formé (constat, gemadht) de celui-ci, il vit de celui-ci. (C’est pourquoi si cette filiation ou lien (nexus, ) existe, tel celui d’un fils à son père, il est également vrai que personne ne portera plus promptement secours (opituletur, ) à son fils, que le père lui-même. Il l’aide et l’assiste[1]. De même, par conséquent, le membre externe est médecine du membre interne, et ensuite chaque membre en considération d’un autre. Car le grand monde possède toutes les proportions humaines, divisions, parties, membres, etc. etc., ainsi que l’homme lui-même. Et c’est pourquoi l’homme mange et consomme toutes ces choses dans la nourriture et les médicaments. Ils ne diffèrent (distant, ) l’un de l’autre en aucune chose que par le corps moyen, la figure et la forme. Selon la science, il n’existe qu’une unique forme, qu’une figure et qu’un corps moyen, au regard du corps physique. Ainsi le corps de l’homme absorbe (assumit, ) le corps du monde, comme le fils reçoit le sang de son père. Car il n’est qu’un sang, qu’un corps, séparé () par la seule âme, mais, en vérité, selon la science point du tout séparé. D’où il s’ensuit que le ciel et la terre, l’air et l’eau sont

  1. Demselbigen gebürt unnd nimpt es. La version de Palthenius traduit ce passage par : huic accedit ; huic decedit. Le premier traducteur latin l’a supprimé.