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PARACELSE

la demande. Ainsi nous concevons des maladies dès l’utérus maternel. Et comme il faut que nous naissions une seconde fois, c’est pourquoi nous concevons aussi une seconde fois ces maladies, c’est-à-dire par le pain quotidien. C’est pourquoi, si nous devons fondamentalement parler et écrire sur le Régime, nous ne pouvons déterminer aucun régime ou diète qui ne doive rester dans la loi de la justice et de la nourriture, au sujet de laquelle nous prions ; dans laquelle toutes les santés sont perpétuellement conservées et préservées des maladies. Si nous ne gardons pas vraiment ce régime, alors nous ne retiendrons pas notre corps en état de santé. Or, parce que Dieu est bienfaisant, il ne venge pas les délits de ce genre et le mépris du régime donné par lui ; c’est pourquoi il a créé le médecin qui est semblable à lui, puisque le Christ a dit à ses disciples : Remettez les péchés aufant de fois que le pêcheur les déplore (ingemiscit, ). Ainsi le médecin a été aussi préparé pour guérir, aussi nombreuses que puissent survenir les maladies. C’est à cause de la puissance de cette mission que les médecins guérissent toute espèce de maladie, et même les lépreux. Ainsi se comporte la médecine, et de même, avec elle, le médecin, de telle sorte qu’ils guérissent et conservent par la puissance du corps de celui qui conserve l’âme dans le corps.

C’est pourquoi c’est chose ardue et excellente que d’exercer l’office de la médecine ; et ce n’est pas une question aussi légère que d’aucuns veulent se le persuader. Car, de même que le Christ a commandé ainsi à ses disciples : Allez, purifiez les lépreux, rendez les boiteux agiles, rendez la vue aux aveugles, etc., etc., de même tout ceci ne concerne pas moins les médecins que les Apôtres. Donc celui qui est