naître de bon, sinon les quatre humeurs et leurs compositions, et leur augmentation, leur état stationnaire et leur décroissance, et autres sornettes de ce genre qui ne sont pas tirées d’un génie brillant ni d’un trésor rempli de richesses, mais d’une base artificielle et nullement prouvée.
l est nécessaire, maintenant, de parler des complexions, puisque l’on dit : Celui-ci est sanguin,
ou colérique, ou phlegmatique, ou mélancolique, quoique
aucune de ces choses ne soit vraie. Ceci est
prouvé par de nombreuses raisons. La meilleure et
la plus générale est celle-ci, que la vie accorde libéralement
ce qu’ils appellent complexions. Donc si la
vie confère ceci, ce ne sont pas les trois substances ;
donc ceci n’est d’aucun intérêt pour le médecin. Car
la vie et ce qui touche à la vie n’est nullement soumis
au médecin. Et bien que les complexions s’y fussent
trouvées vraiment de cette manière, néanmoins la
considération de celles-ci n’eût pas appartenu au
médecin. Car ce qui passe (transit, ) avec
la vie ne se rapporte pas à la théorie médicale. Et
que le médecin veuille se souvenir de ceci constamment.
Car cette erreur ne touche en rien le corps
sain, mais elle appartient complètement au corps
malade. Car ils attribuent aux maladies tout ce qu’ils
croient trouver dans le corps sain ( )[1]. Une des causes est celle-ci, savoir :
- ↑ La pensée de l’auteur est celle-ci : « Les médecins ignorants reconnaissent quatre complexions dans l’homme sain, et